Cancer du côlon : manger des pruneaux réduit le risque

April 20, 2020 Off By EveAim

Un régime alimentaire riche en prunes séchées pourrait réduire le risque de cancer du côlon souligne une nouvelle étude américaine présentée à Boston (États-Unis) lors de la Conférence de biologie expérimentale 2015. Le fruit favoriserait le maintien d’une bactérie bénéfique pour le côlon.

Selon une étude récente, manger des prunes séchées réduirait le risque d'apparition de foyers de diverticules anormaux, responsables de lésions pré-cancéreuses dans le côlon.

Un régime peut modifier le métabolisme du côlonDes chercheurs de l’A&M University de Boston (États-Unis) et de l’université de Caroline du Nord (États-Unis) se sont basés sur des recherches préexistantes et qui montrent comment un régime peut modifier le métabolisme et la

composition du microbiote du côlon (l’ensemble des bactéries présentes dans le côlon et le tube digestif).Selon le Dr Nancy Turner, parmi les milliards de bactéries gastro-intestinales colonisant notre appareil digestif, plus de 400 espèces individuelles ont déjà pu être identifiées.Manger des prunes réduit l’apparition de lésions pré-cancéreusesLes chercheurs ont soumis des rats à un régime alimentaire témoin ou à base de prunes séchées. Après avoir examiné le contenu intestinal et les tissus de différents segments du côlon des rongeurs, les chercheurs ont constaté que le régime à base de prunes séchées avait augmenté la quantité de bactéroidetes et réduit celle de firmicutes, les deux principales lignées de bactéries de l’intestin dans le côlon distal, sans modifier les proportions trouvées dans le côlon proximal. Les animaux soumis au régime de contrôle témoin avaient, à l’inverse, une plus faible proportion de bacteroidetes et une plus importante quantité de firmicutes.Les rats ayant mangé des prunes présentaient également moins de foyers de diverticules anormaux. Or, ces foyers sont généralement observés lors de lésions pré-cancéreuses, relatent les chercheurs. Pour les scientifiques, la baisse des foyers de diverticulite anormaux associée à l’inversion du ratio de bactérioidetes et de firmicutes rejoint leur hypothèse selon laquelle les prunes séchées protègeraient d’un risque de

cancer du côlon. Un phénomène qui peut être dû à “leur capacité à établir des compositions de microbiote du côlon bénéfiques et similaires dans le côlon distal“, conclut le Dr Turner.

La capacité antioxydante du pruneauDe précédents travaux ont également montré que les bouleversements du microbiote étaient impliqués dans les débuts d’inflammation de l’intestin, ainsi que dans les accès inflammatoires récurrents qui peuvent entrainer un cancer du côlon.“Notre recherche a examiné les possibles effets protecteurs des prunes séchées contre le cancer en utilisant un modèle expérimental de cancer du côlon chez le rat“, explique le Dr Turner. “Les prunes séchées contiennent des composés phénoliques aux multiples effets sur notre santé, dont la capacité de servir d’

antioxydant“.L’hypothèse testée à travers l’expérience était de vérifier le rôle de la prune séchée dans sa capacité à favoriser le maintien d’espèces de bactéries utiles faisant partie du microbiote et des schémas du métabolisme microbien au sein du côlon.Prunes et pruneaux font déjà partie des aliments dits anti-cancer grâce à leur composition antioxydante.