Dépendance à l’alcool : pour le baclofène, le niveau de preuves est faible
Parfois proposé en dehors de son autorisation de mise sur le marché (AMM) pour supprimer l’envie de boire, le baclofène doit encore faire l’objet de plus de recherches, selon la revue Prescrire.
La dépendance à l'alcool a des conséquences graves sur la santé.
Maladie chronique sévère et complexe, la
dépendance à l’alcool a des conséquences graves sur la santé et est à l’origine d’une mortalité prématurée importante en France. Les médicaments indiqués dans le traitement de la dépendance à l’alcool ayant une efficacité modérée, il est recommandé d’accompagner les patients au moyen de techniques cognitivo-comportementales et de leur apporter un soutien psychologique et social, afin de les aider à s’abstenir ou à consommer l’alcool de manière contrôlée.Dans ce contexte, le
baclofène, commercialisé depuis longtemps dans le traitement de certains troubles musculaires, est préconisé hors AMM pour obtenir une maîtrise de la consommation. Cependant, quatre essais cliniques à doses modérées chez des patients ayant une alcoolo dépendance de gravité non précisée, montrent des résultats discordants. Par ailleurs, des observations de 300 patients alcoolo-dépendants en échec thérapeutique semblent indiquer une efficacité du baclofène à doses croissantes élevées, mais les données sont de faible niveau de preuves. Concernant les effets indésirables, ceux à doses modérées sont bien connus mais les effets à doses croissantes le sont moins et pourraient être graves (confusion, états maniaques, risque suicidaire).Face à ces incertitudes, l’utilisation de ce médicament doit être envisagée par des praticiens expérimentés, chez des patients motivés, en échec thérapeutique et dans le cadre d’une recherche clinique, estiment les auteurs de la revue Prescrire.Jesus Cardenas
Source
Revue Prescrire, N°355, mai 2013.Click Here: los jaguares argentina