Les excès de sel néfastes à plus d'un titre
Afin d’assurer le fonctionnement optimal du coeur, du foie, du cerveau et des vaisseaux, mieux vaut éviter de consommer du sel en trop grande quantité… Les chercheurs de l’université du Delaware aux États-Unis mettent à jour des méfaits des excès de sel- et ce même lorsque l’on n’est pas sujet à une forte pression artérielle.
L'excès de sel nuit à la santé, même chez les personnes ne souffrant pas de tension artérielle élevée.
Jusqu’à présent, ceux qui souffraient d’une tension élevée après une période de forte consommation de sel étaient considérés comme sensibles à ce condiment. Ceux qui ne faisaient aucune réaction étant qualifiés de protégés ou simplement de chanceux. Mais selon une analyse de plus de 100 études, il apparaît que les méfaits du sel ne se limitent pas à la tension et pourraient affecter tout le monde.Les effets néfastes du sel ne se limiteraient pas à la tensionOr il s’avèrerait que l’excès de
sel endommage les parois internes des vaisseaux sanguins (qui jouent notamment un rôle dans le contrôle de la coagulation sanguine), et ce chez n’importe qui.Selon les chercheurs, le sel pourrait donc compromettre la vasodilatation (l’augmentation du calibre de ces vaisseaux) et entraîner un mauvais fonctionnement veineux, indépendamment du niveau de
tension artérielle.Pour ce qui est du coeur, l’excès de sel provoquerait un surdéveloppement du muscle de la paroi du principal ventricule cardiaque qui réduirait la puissance du pompage.L’excès de sel affecterait aussi les neurones moteurs du cerveau, rendant les sujets plus sensibles aux stimuli externes.Seule la dégradation du fonctionnement du foie reste liée à la pression artérielle dans cette étude
publiée dans la revue Journal of the American College of Cardiology.Réduire la consommation de sel
Ne plus saler systématiquement les plats semble la solution la plus évidente. Mais comme le sucre, le sel se cache là où on l’attend le moins. Bien déchiffrer les informations nutritionnelles demeure donc essentiel.
“Environ 70% du sodium présent dans ce que nous consommons provient des aliments transformés – qui incluent certains produits que nous ne considérons pas forcément comme salés : le pain et les céréales, par exemple“, explique William Weintraub, chef du service de cardiologie du Christiana Care Health System et co-auteur de l’étude.L’ajout de sel est une stratégie commune à de nombreux restaurateurs et industriels pour augmenter le goût des préparations. Préparer soi-même ses plats est une bonne stratégie, comme le rappelle le Dr. Weintraub.Le cardiologue conseille de miser sur les aromates et les épices pour enrichir la saveur des menus réalisés à la maison.La situation en FranceEn France, d’après une étude réalisée en 2010 dans le cadre de NutriNet sur la population générale, même constat : nous consommons trop de sel et celui-ci provient majoritairement des aliments préparés et non de notre salière ! Les apports moyens en
sel avaient été évalués à 8,4 g par jour, plus élevés chez les hommes (9,2 g/j) que chez les femmes (7,6 g/j) alors que les recommandations officielles estiment qu’il ne faut pas dépasser 8g par jour.Toujours d’après cette étude, près de 75 % du sel consommé provient directement des aliments et un quart est ajouté pendant la cuisson ou le repas. Le pain et les biscottes (24,1 %), La charcuterie (12,5 %) et les fromages (8,1 %) sont les aliments qui contribuent le plus à l’apport de sel.Avec AFP/RelaxnewsSource : Dietary Sodium and Health : More Than Just Blood Pressure – WS Weintraub. et al. – Journal of the American College of Cardiology – Volume 65, Issue 10, 17 march 2015, pp 1042-1050 (
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