Une étude fait le lien entre sucre et dépression mais des experts sont sceptiques

April 14, 2020 Off By EveAim

On sait que le sucre des sodas et des gâteaux favorise l’obésité et le diabète, mais est-il mauvais pour la santé mentale ? Une étude suggère que c’est le cas chez les hommes, mais plusieurs spécialistes accueillent ses conclusions avec scepticisme.

Parmi les "problèmes" de méthodologie de l'étude, les chercheurs n'ont pas fait de différence entre le sucre naturellement présent dans certains aliments comme le lait et celui qui est ajouté dans les bonbons et les sodas. ©monkeybusinessimages/Istock.com

Selon cette étude publiée jeudi par la revue Scientific Reports, les hommes qui ont la plus forte consommation de sucre via des aliments comme les gâteaux ou les sodas ont 23 % de risques supplémentaires de développer des troubles mentaux comme la

dépression ou des

crises d’angoisse dans les cinq années suivantes.Le sucre, un effet psychologique à long terme”Nos travaux suggèrent que la consommation de sucre venant de la nourriture ou des boissons a un effet sur la santé psychologique à long terme et que le fait de la diminuer peut être associé à une meilleure santé psychologique“, écrivent les auteurs de l’étude, chercheurs au University College London (UCL).Une étude pas assez solide selon des experts”Aucune de ces deux affirmations n’est justifiée par les résultats de l’étude, qui sont limités par plusieurs biais“, objecte une experte indépendante, la diététicienne Catherine Collins, porte-parole de l’Association britannique de diététique.Parmi les “problèmes” de méthodologie de l’étude, Mme Collins relève que les chercheurs n’ont pas fait de différence entre le sucre naturellement présent dans certains aliments comme le lait et celui qui est ajouté dans les bonbons et les sodas.”Réduire la consommation de sucres ajoutés est bon pour vos dents et peut aussi être bon pour votre poids. Mais est-ce une protection contre la dépression? Ca n’est pas prouvé“, ajoute-t-elle.Interpréter ces résultats avec prudenceUn autre expert en nutrition, le professeur Tom Sanders du King’s College de Londres, estime que les résultats de cette étude “doivent être interprétés avec prudence“.”C’est une étude d’observation, pas un essai clinique“, rappelle-t-il.L’étude se base en effet sur des questionnaires remplis par 8 000 personnes au Royaume-Uni depuis 1985. Pour parvenir à leurs conclusions, les chercheurs ont comparé les réponses qui avaient trait aux habitudes alimentaires et celles qui concernaient la santé mentale des personnes interrogées.Click Here: Cheap FIJI Rugby Jersey